jeudi 30 septembre 2010

Projet littéraire, étape 19

Il reste 3 mois...
Je n'ai pas envie d'en parler aujourd'hui mais je vous rassure, j'y crois toujours aussi fort.

2952 pages écrites (estimées) soit 84 de plus qu'au dernier pointage. Bon score, malgré ma solitude temporaire et mon premier célibat forcé de plus de quatre jours depuis bon longtemps. Heureusement, l'aimée rentre demain...
Voici le classement de la quatorzaine, avec comme toujours un lien direct vers la dernière présentation de chacun des 14 récits. Pour en savoir plus désormais, vous pouvez vous référer à tous les messages concernant ces récits en cours, ainsi qu'à ceux qui ne concernent que le projet littéraire proprement dit.
Je ne le répèterai jamais assez : ce blogue est intégralement archivé.

1 La sphère des immortels 548 pages
2 Les enfants nés-morts 442
3 L'acquéreur de briquets 316
4 Les amants miroirs 247
5 Textes pour oeuvres de Véronique Lafont 238
6 The chichougn 225
7 L'acheteur d'allumettes II 141
8 Chroniques de Montoulbe 138
9 Demain le ciel sera orange 128
10 La chute de l'empire 117
11 L'épileptoïde 110
12 Le sourire de ma boulangère 106
13 La folie des trisantesmes 98
14 Dicomots 98

On va y arriver.
Soyez heureux.

dimanche 26 septembre 2010

Lois mathématiques et tirage de dé

Cela fait des semaines que le 5 n'est pas sorti à l'occasion de mon jet de dé quotidien, ce qui signifie que les ouvrages la sphères des immortels et la surprise ne bougent pas depuis...
Non plus que le verbe au vert, lui aussi rattaché au chiffre 5. Je dis cela car je viens de découvrir une nouvelle contribution pour la suite du récit. J'en profite pour remercier chaleureusement tous les participants, en leur assurant que je n'oublie ni le récit ni mes lecteurs. Faut juste retomber sur le 5...

En attendant, je vous rappelle le principe de mon roman de blogue sous ce lien.
Vous pouvez lire, découvrir ou relire le chapitre 0.
Puis lire, découvrir ou relire le chapitre 1.

Et... faire une danse de la pluie de dés !

Quant aux images censées illustrer mon dernier message au sujet des tares d'écrivains, je les cherche toujours parmi les millions que nous avons prises depuis l'an dernier.

Soyez heureux en attendant, je trie le tout et je vous rappelle.

vendredi 24 septembre 2010

Mais qui sont ces gens qui écrivent ?

Je vous l'ai promis hier, nous parlerons aujourd'hui de ce qui "fait et constitue le métier d'écrivain", selon les écrivains eux-mêmes.
Dans les nombreuses entrevues que ces derniers ont accordé à l'occasion de la rentrée littéraire, certaines questions reviennent souvent. Par le non-mauvais esprit qui me caractérise, je n'en ai retenu que quelques-unes, pas forcément les plus tordues, mais celles qui ont amené des réponses qui m'ont ému.
Pour bien éclairer ce qui m'intéresse, il est à noter que les journalistes questionnent parfois sur un mode générique :
"Est-ce que les écrivains font ceci ? Est-ce que les écrivains sont cela ?"
Au début, l'auteur questionné réagit en individu :
"Les autres, je ne sais pas, mais moi..."
Puis la lassitude aidant, il oublie sa condition d'être singulier et se met à répondre au nom de la confrérie :
"Oui, les écrivains sont ceci, doivent faire cela !"

C'est là que la chose devient intéressante et ce sont ces réponses que je vais transcrire ici, parce que tout le monde sait que tout le monde pense que tout le monde doit faire comme tout le monde. Enfin, c'est mon avis, hein, tout le monde ne le partage pas :))

Voici, pour vous, les vices et travers les plus saillants inhérents à la profession d'écrivain. La nature humaine étant ce qu'elle est, les affirmations individuelles se contredisent parfois totalement. Notez bien : Tout ce qui suit est la déformation de discours réellement tenus. Mes commentaires sont en sus.

Les écrivains sont des voleurs
Ils passent leur temps à dérober les paroles d'autrui. Osez une phrase intelligente et originale devant un écrivain, vous la retrouverez dans son prochain livre. On ne parle pas aux écrivains parce qu'ils utilisent tout ce qu'ils entendent pour en faire de la fiction. Que vous le vouliez ou non, fréquenter un écrivain fera de vous un personnage de roman, généralement pas à votre avantage.
Cette tare peut se cumuler avec celle du linguiste-grammairien, lequel vous reprendra à la moindre faute de syntaxe... selon une légende urbaine que je n'ai toujours pas comprise (en tant que linguiste).
Alors oui, méfiez-vous des écrivains. Ne leur confiez rien, ne leur dites rien, ignorez-les, ne les regardez même pas.
Comme dirait l'écrivain en début d'entrevue : "les autres je ne sais pas, mais moi je suis très gentil avec autrui."

Les écrivains sont généreux
S'ils sont notoirement voleurs (voir point précédent), ils restituent tout. Le problème est que les lecteurs sont crédules, ce qui peut donner lieu à de terribles malentendus.
"Quoi, tu as vu ce que tu as fait page 27 ?
- Mais enfin, chéri, ce n'est pas moi, c'est cet écrivain de malheur qui s'est servi de moi pour ses élucubrations !
- Tu ne t'en tireras pas comme ça !"
Rien à dire, c'est pure vérité.

Les écrivains sont invivables
Quand un écrivain écrit, il ne faut pas lui parler, il ne faut pas passer dans son champ de vision, pas chanter, pas écouter de la musique, pas marcher, pas respirer... L'écriture réclame un isolement et un calme absolus.
Quand un écrivain écrit, il vaut mieux être loin. C'est ce qui explique pourquoi la plupart sont célibataires. Enfin, il paraît, c'est ce qu'on m'a dit... parce que moi ça ne me dérange pas : le bruit, la présence de l'être aimé, la musique, tout ça. J'aime bien.

Les écrivains doivent s'imposer des règles
Un écrivain n'écrit bien que s'il est rigoureux avec lui-même. Limite masochiste. Par exemple, si vous n'êtes pas du matin, forcez-vous à vous lever à 3h00 et écrivez tous les jours de 4h22 à 8h12. Dans tous les cas de figure, forcez-vous à écrire le même nombre d'heures chaque jour, même si vous n'en avez pas envie. L'inspiration naît avant tout de la discipline.
Si j'excepte le côté caricatural, je confirme que ça marche sur moi : écrire tous les jours me permet d'écrire tous les jours. Ahahah, simple, non ?

Les écrivains doivent s'engager
Un écrivain qui n'entend pas faire passer de message politique n'est rien. C'est pour cela que la moitié des livres parus cette année traite d'au moins un homme politique Français ou d'une guerre du 20ème siècle. Si vous n'entendez que distraire les foules, vous n'êtes pas un écrivain, vous êtes un... un sale... un moins que... un écrivaillon ! Parfaitement !
Quant à moi, je ferai la différence entre engagement et désir de faire partager mes idées. J'espère que mon amour des gens, de la vie et de la nature se sentira dans mes écrits. J'espère aussi qu'on sentira mon apolitisme et ma cruelle absence de convictions partisanes. C'est mon engagement.

Les écrivains se révèlent dès le berceau
Un écrivain sait qu'il deviendra écrivain dès l'école primaire. Si vous n'écrivez pas votre premier début de roman avant le collège, vous ne serez jamais écrivain (entendu à la radio). Alors ne vous obstinez pas, laissez tomber, vous avez commencé trop tard.
Mon premier poème date du CE1, il parlait de roses roses, de bleuets bleus et de jonquilles jaunes. Il ne rimait pas, il ne dépassait pas deux strophes. N'empêche, je n'avais que 6 ans. J'ai donc le droit de devenir écrivain, na !

Les écrivains sont des feignants
Un roman de 200 pages tous les 3 ans, vous vous moquez de qui ? 0,2 page par jour, vous appelez ça "un travail" ?
Là tous les cas de figure sont possibles. Si je me fie à mon expérience, un auteur produit bien plus qu'il ne publie. C'est valable également pour les chercheurs universitaires, d'ailleurs. Mais l'existence de vrais paresseux dans la profession n'est pas à exclure, surtout si le premier jet est le bon (ce qui est rarement le cas).

Les écrivains sont des travailleurs fous
C'est le pendant du point précédent, les écrivains sont obsédés par l'écriture au point d'y consacrer tout leur temps, allant jusqu'à négliger famille, amis, parents... ce qui n'est pas grave puisque tout le monde les fuit du fait qu'ils sont voleurs et invivables !
Pour ma part, je place l'écriture avant toute autre activité. J'ai renoncé à courir après une carrière pour elle, j'ai refusé un bon poste pour elle. Et je lui consacre au moins 40 heures par semaine. Je ne suis ni fou ni travailleur fou, je suis un passionné. Advienne que pourra.

Les écrivains passent leur temps à chercher de la matière pour leurs œuvres
Rejoint le point 1, mais n'engage pas forcément les relations humaines. Une feuille qui tourbillonne, un oiseau qui chante, c'est de l'écriture en puissance. Un élément architectural, n'importe quoi en fait : tout est prétexte à élaborer de la prose.
Faux, à mon avis. Passé un certain temps, l'écrivain ne cherche plus de matière, c'est la matière qui vient à lui. On appelle ça de la déformation professionnelle.

Les écrivains doivent interroger la Planète
La formule est très à la mode en arts plastiques, c'est pourquoi j'ai été surpris lorsqu'un écrivain l'a utilisée en mode générique. Je l'ai entendue dans des tas de vernissages, surtout pour justifier l'existence de... machins... Je ne sais pas comment appeler des amas hétéroclites de détritus érigés en sculpture. "Donc mon vieux pneu cloué sur une planche de bois interroge la planète, notamment notre propension à la détruire sans penser à demain..."
Mais qu'en est-il d'une œuvre littéraire ?
La Planète n'a pas besoin qu'on l'interroge, à mon avis, et d'ailleurs elle ne nous répondra pas.

Les écrivains ne doivent se mêler de rien d'autre que d'écrire
S'oppose au point 5, montrant s'il en était besoin que les écrivains ne pensent pas tous la même chose. Un écrivain n'est rien, il n'est qu'un amuseur au service du lectorat.
Mais au fait, y a t-il incompatibilité entre s'engager et ne se mêler de rien d'autre que d'écrire ?
A mon avis non, mais ce n'est que mon avis ;))

Les écrivains sont trop nombreux
L'aspect le plus douloureux de l'espèce humaine ordinaire. S'il n'y avait qu'un seul écrivain sur la Terre, il serait plus puissant et riche que tout autre individu.
Ai également entendu ça au sujet des docteurs en sciences du langage. Faut-il, au nom du nombre, éliminer les plus faibles, les moins doués, les moins violents ? Si j'accepte cette idée, ferai-je partie des survivants ou des sacrifiés ? Suis-je un génocidaire ou un suicidaire ?
L'écrivain qui a dit cela pense qu'il est le meilleur. C'est son droit.

Et la question bonus : "Que conseilleriez-vous à un jeune auteur qui essaie de se lancer ?"
Ah ! La merveilleuse question qui termine la moitié des entrevues !
Tout y passe, des réponses les plus intelligentes aux plus incroyablement saugrenues. Parfois, c'est un florilège de slogans publicitaires : "Fais ce que bon te semble", "sois toi-même", "ne renonce pas", etc.
D'autres fois, on sent bien l'intelligence qui s'échappe par tous les pores : "n'écoute pas les conseils" étant la réponse la plus courante.
Mais au fond, pourquoi cette question ?
Je vous conseille d'arrêter de la poser.

En guise de conclusion, j'espère que le moment venu j'aurai la force d'éviter le piège de la généralisation. Mais c'est facile à dire depuis mon fauteuil de bureau et alors qu'on ne m'a jamais interviewé en dehors du cadre scientifique.

J'allais oublier :
Les écrivains ont un avis sur tout
Et comme le disait un (autre) écrivain : "C'est vrai, mais ils ont surtout plein d'avis sur rien !"
Signé Jean d'O, un de mes préférés sur le plan de la pensée.

Demain, peut-être, un condensé de tout ça en images :))
Soyez heureux.

jeudi 23 septembre 2010

C'est, non, c'était la rentrée

Nous sommes en septembre, mois des rentrées, mois de la fin de l'été officiel et du début de l'été indien.
Septembre, mois des rentrées...
Ce dernier mot est amusant, "rentrée". Par définition, il s'agit d'une action éphémère menant à une période bien plus longue qui s'appelle "l'année", comme dans l'année scolaire, l'année universitaire, l'année littéraire.
On fait grand cas de la rentrée parce qu'on la considère comme un événement majeur, alors qu'elle autant prévisible qu'inévitable, aussi éphémère que récurrente. Nous savons quand elle aura lieu et généralement nous savons comment elle se déroulera.

Et le lendemain de la rentrée n'est pas la ressortie... mais juste le début de l'année.

Aujourd'hui, comme il se doit ici, je vais dire deux mots de la rentrée littéraire. Comme tous les critiques le disent "je n'ai pas lu tous les livres". Je trouve cette période amusante parce qu'elle coïncide avec des tas d'entrevues avec des écrivain(e)s qui répondent aux mêmes questions chaque année, parfois avec exactement les mêmes réponses face aux mêmes journalistes, lesquels font mine de s'étonner :
"Ah bon ? Vous n'écrivez que 3 heures par semaine ? Mais c'est diiingue !"
Je pense également au "Livre sur la place", grande et trépidante manifestation organisée dans ma ville natale, Nancy. J'y ai tenu un stand autrefois, celui de mon centre d'élevage. En cette rentrée 2010, il me vient le souhait d'y être présent un jour en tant qu'auteur. En 2011, 2012 ou plus tard, et me souvenir qu'en 2002 et 2003, je n'avais aucune intention d'écrire autre chose que ma thèse et quelques articles bien pointus... Et pourtant j'y étais, à ce salon, bien peigné, bien habillé et le sourire cousu au visage. J'y ai fait des démonstrations de dictionnaires en ligne à des visiteurs passionnés.
Il y a une seule chose qui me dérange dans la rentrée littéraire : sa médiatisation laisse croire à beaucoup de gens que les livres ne s'éditent qu'en septembre. Or c'est faux, une petite dizaine paraît en avril...

A propos des interviews de rentrée, on y entend beaucoup de propos un peu généraux sur les auteurs, propos qui méritent de ma part un éclairage très personnel.
Je vous donne donc rendez-vous demain pour rire gentiment des vices et travers de cette belle et généreuse profession.

Soyez heureux.

lundi 20 septembre 2010

Ne parlons pas de mon écriture

Pas de roman ni de texte en vue, je ne fais que passer et j'en profite pour remettre la lumière sur les œuvres de ma douce. Elle sera exposée à Paris en fin de semaine dans le cadre des Portes Ouvertes de Ménilmontant (voir renseignements sur son blogue ou sur le site officiel). Beaucoup d'autres artistes y participent et en particulier nos deux chères Isabelle, l'une aimant les caravanes, les toits et les fruits, alors que l'autre préfère les chaises et les visages.

Véronique est exposée de façon permanente sur son site personnel.
Avec toute l'objectivité aveugle de l'amour qu'elle m'inspire, j'aime beaucoup sa dernière série de paysages abstraits.

N'interrogeant ni la planète ni ses habitants,
les peintures de l'artiste invitent à la promenade, à la contemplation
et à la lenteur...

dimanche 19 septembre 2010

Cela peut arriver

Il m'arrive en définitive de ne pas avoir le temps de bloguer, ni en lecture ni en écriture.
Ce n'est pas forcément désagréable, surtout pour des fins de semaine aussi sympathiques que celle-ci.

Je reviendrai bientôt.
Soyez heureux.

jeudi 16 septembre 2010

Projet littéraire, étape 18

Etape 18...
On se croirait dans une grande course cycliste.
Je vous jure que je ne suis dopé à rien d'autre qu'au chocolat noir !

Concernant le projet, j'en suis à 2868 pages écrites (estimées) soit 78 de plus qu'au dernier pointage. Je suis assez content de ce total car les deux dernières semaines ont été marquées par 4 jours de vacances durant lesquelles j'ai très peu écrit et beaucoup parlé.
Voici le classement de la quatorzaine, avec comme toujours un lien direct vers la dernière présentation de chacun des 14 récits. Pour en savoir plus désormais, vous pouvez vous référer à tous les messages concernant ces récits en cours, ainsi qu'à ceux qui ne concernent que le projet littéraire proprement dit.
Je ne le répèterai jamais assez : ce blogue est intégralement archivé.

1 La sphère des immortels 540 pages
2 Les enfants nés-morts 437
3 L'acquéreur de briquets 277
4 Les amants miroirs 244
5 Textes pour oeuvres de Véronique Lafont 235
6 The chichougn 222
7 L'acheteur d'allumettes II 138
8 Chroniques de Montoulbe 134
9 Demain le ciel sera orange 127
10 La chute de l'empire 110
11 L'épileptoïde 104
12 Le sourire de ma boulangère 104
13 La folie des trisantesmes 100
14 Dicomots 96

Encore et encore et encore merci pour votre fabuleux soutien, et soyez heureux.

jeudi merci

Tiens, c'est déjà aujourd'hui le nouveau bilan des 14 jours !
Il est vrai que mes 5 jours de vacances ont raccourci la période comme jamais.
Avant d'aller calculer mes nombres de pages par récit, j'en profite pour vous remercier chaleureusement, toutes et tous. En créant un blogue il y a 9 mois, je ne m'attendais pas à croiser autant de sympathies.

A tout à l'heure.

mardi 14 septembre 2010

Comment prendre le temps quand il presse ?

La question est cruciale (et d'actualité).
Mais je ne transige pas avec mes principes. En leur nom, j'ai fait une année de doctorat de plus que prévu. Il vaut mieux abandonner ce qu'on ne fera que mal.
Heureusement, l'enthousiasme est dans mon camp et c'est avec lui que je finirai ce que j'ai entrepris dans les temps et sans rien bâcler.
Bref, pour ne pas illustrer mon propos, voici un vieux poème de séduction directe :


TENTATION

L’artiste du monstrueux admirable
Ou de l’admirable monstrueux
Ou du merveilleux abominable
Ou de l’abominable merveilleux.
De l’art elle me donne à aimer,
A réfléchir, à me pencher
Sur d’autres toiles
Moins tape-à-l’œil,
De la substantielle moelle
Qui m’frappe à l’œil.
Des paysages constamment m’éblouissent,
Des visages passagers m’attendrissent ;
Lové dans le bouclier-
cerf-volant,
Dans l’arc-en-ciel
Pour cerveau lent,
Je m’alanguis dans ses couleurs,
J’enterre tristesse, j’enterre malheur,
Admirez-la comme une caresse,
C’est ma comtesse, mon feu-follet,
Ma pharaonne, mon phare, mon cas,
Car phare n’a homme,
Qui tient la pomme
Et me la tend à bout de bras
Pour que j’la mange au temps mauvais,
C’lui qui m’attend…
Là où je vais.


shaton, 2002

dimanche 12 septembre 2010

Où passez-vous vos vacances ?


Voici donc, j'ai pris 4 jours de vacances.
D'ordinaire, j'évite les vacances car elles ne me portent pas chance.
Mais ça devenait trop difficile : deux ans sans revenir dans la ville où j'ai vécu jusqu'en 2008, de longs mois sans voir mes parents... il fallait que j'y aille.
4 jours, donc, à Nancy, ville de lumières, ville vieille, ville du roi Stanislas...
4 jours à visiter les musées, à flâner dans les parcs, à déguster les spécialités locales dans les meilleurs restaurants de la ville ?
Que nenni. Nullement.

J'ai passé trois jours complets sur mon ancien lieu de travail, le fameux centre d'élevage dont je parle en ouverture de ce blogue. J'en ai même profité pour faire acte de candidature sur un projet qui me rappelle mes 7 années de création de lexiques.
Certes, 7 années heureuses ne peuvent aisément s'effacer d'autant que les Nancéiens qui me sont chers sont presque tous dans ce labo... Relisez le billet précédent, par exemple.

Mais dans ce monde où il faut découvrir des lieux exceptionnels, des pays étrangers, des monuments fabuleux, qui est plus casanier que celui qui passe ses vacances dans les locaux de son ex-employeur, ne rentrant chez ses parents le soir que pour dîner en leur compagnie ?

Si vous pensez que je larmoie, sachez que ce séjour m'a fait un bien souverain, m'a apporté beaucoup de bonheur et m'a convaincu que les meilleures vacances passent d'abord pour moi par les lieux et les personnes que j'aime.


L'hôtel de jour 4 étoiles, tout confort.
Des employés heureux, des conditions de séjour excellentes.
Un accueil exceptionnel, des services incomparables.
Mirabelles, café et boissons diverses en salle de détente.
Bienvenue au centre d'élevage !